Tu sais que tu es architecte data quand…
C’est arrivé sans prévenir. En pleine réunion, tu entends une phrase… et tu réalises que tu ne penses plus comme avant. Tu ne regardes plus seulement comment faire… mais pourquoi, avec quoi et dans quel cadre.
Tu deviens celui ou celle qui pense le système. C’est là que l’architecture commence.
Dans le monde de la data, il arrive un moment où tu ne te définis plus comme développeur, analyste ou ingénieur.
Tu prends du recul, tu connectes les points… et tu deviens architecte.
Et parfois, ce sont justement les petits détails du quotidien qui te le rappellent.
Voici 15 signes (presque) infaillibles que tu es tombé dans la marmite de l’architecture.
1. Tu réponds souvent “ça dépend” à des questions simples.
Et c’est totalement justifié. Parce que tout dépend du contexte.
2. Tu passes plus de temps à dessiner des flèches qu’à écrire du code.
Tes journées sont rythmées par des schémas.
Tu as un talent caché pour les connecteurs dans Draw.io.
Et tu t’es déjà retrouvé à dire : “Je vous montre, c’est plus simple avec un schéma”… puis à passer 30 minutes sur Draw.io.
3. Tu entends “c’est temporaire”… et tu sais que c’est faux.
Ton instinct d’architecte te dit :
“Ce bricolage va vivre plus longtemps que le produit lui-même.”
4. Tu rêves de modularité, mais tu vis dans un monde de dépendances circulaires.
Et tu pleures (intérieurement) à chaque nouveau “copier-coller”.
5. Tu expliques chaque décision avec une métaphore.
Et, étonnamment, ça fonctionne.
Le plus surprenant ? C’est parfois ce que les gens comprennent le mieux.
6. Ton outil préféré, c’est un tableau blanc…
Tes idées prennent forme avec des carrés, des flèches… et beaucoup de notes colorées.
Ton tableau blanc est devenu ton meilleur collègue. Et parfois, tu prends une photo de ton schéma… pour le retrouver, car il n’est documenté nulle part ailleurs.
7. Tu entends “C’est juste une petite modification”… et tu ressens un léger vertige stratégique.
Car tu sais que derrière, il y a sûrement un refactoring ou encore “ce petit changement” cache un effet papillon que personne n’avait anticipé encore.
8. Tu documentes des flux que personne n’a jamais vraiment compris.
Même toi, tu as laissé des points d’interrogation dans les commentaires.
9. Tu sais faire la différence entre “schéma cible”, “MVP”, “solution de contournement” et “solution tactique”.
Tu sais que “livrer vite”, “faire bien” et “faire semblant” sont trois choses différentes.
Et tu choisis en connaissance de cause.
10. Tu poses toujours les mêmes questions :
“Pourquoi ?”, “Pourquoi ?”, “Pourquoi ?”, “Pourquoi ?”, “Pourquoi ?”
Et tu alternes avec:
“Quelle est notre cible ?”
“Quelle est la source de vérité ?”
11. Tu parles data avec les devs, besoins métier avec les lignes d’affaires, et confidentialité data avec l’équipe sécurité.
Être architecte, c’est aussi savoir traduire entre les mondes.
12. Tu reconnais un anti-pattern à 20 mètres.
Et tu le notes directement dans le top 10 des mauvaises idées.
13. Tu ne te contentes pas de répondre… tu reformules la vraie question.
“On l’intègre au data lake ?”
→ “Quel problème cherche-t-on vraiment à résoudre ?” ou “C’est pour un usage analytique ou opérationnel ?”
14. Tu dis “Il faudrait peut-être revoir le besoin” plus souvent que “bonjour”.
Parce que la vraie solution vient rarement de la première formulation.
15. Tu sais que le plus gros défi… n’est pas toujours technique.
Parfois, l’architecture, c’est aussi de la diplomatie.
🔚 Conclusion
Ces situations nous font sourire, mais elles traduisent aussi une chose :
👉 on ne devient pas architecte uniquement par le titre.
On le devient à force de naviguer dans l’ambiguïté, entre contraintes techniques, angles morts métiers, et silences organisationnels.
Mais ces réflexes d’architecte ne sont pas innés.
Ils s’apprennent, souvent en corrigeant ses erreurs… ou celles des autres.
Et si on profitait de cette prise de conscience pour repartir ensemble sur des bases solides ? Prochain arrêt : les erreurs les plus fréquentes… mais évitables. Rendez-vous le mois prochain!
Avertissement
Rédigé en dehors de tout cadre professionnel, cet article est une contribution personnelle à la réflexion collective sur l’architecture. Il reflète une réflexion personnelle basée sur des lectures et observations générales. Aucun lien ne doit être fait avec des projets ou entreprises spécifiques. Les opinions exprimées sont strictement personnelles.
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